Au sein de l’exposition “L’art au féminin,” on retrouve le travail le plus récent de l’artiste JSNA C. D’un style typique de l’artiste, les oeuvres mélangent les sources africaines, les histoires personnelles, et un point de vue contemporain.
Ces sculptures s’identifient par des formes simplifiées. Bien qu’elles portent les iconographies du corps, dans
son minimalisme elles retiennent une anonymat qui les rend universelles. Toutefois, les figures sont
“habillées” de façon décorative et expressive qui conserve les qualités individuelles.
Le titre de l’oeuvre “O VI WE GNI LE” est essentiel; il vient d’une chanson de tradition africaine:
Vi we gni kwe
Vi we gni le
Vi we gni avo
Cette chanson célèbre l’importance des enfants dans la société à partir d’analogies qui lient les enfants aux besoins essentiels. La ligne de “O VI WE GNI LE” dit : un enfant est céréales. L’oeuvre de JSNA représente une mère et l’enfant et porte ce titre; par conséquent, elle exprime le lien entre mère et enfant, malgré le style plus simple. En profitant des références riches de la chanson, l’artiste renforce le thème de maternité, porté par l’essence d’une sculpture.
En outre, “vi we gni avo” : un enfant est tissu. Cette ligne devient la clé pour comprendre comment les textiles sont porteurs de signification dans les cultures africaine et, par conséquence, dans l’oeuvre de JSNA. C'est à partir de la technique du tissu mixte qu’elle remplit les statues de l’âme humaine. Les oeuvres sont molles—approximativement comme le corps. De plus, les tissus font allusion aux vêtements, et tout ce qu’ils nous symbolisent.
L’exploitation des références culturelles et la connexion personnelle avec la matière rendent l’oeuvre de JSNA particulièrement chaleureuse et esthétique.
L’artiste JSNA C. expose à la Galerie Art’ Et Miss jusqu'au 30 avril.
Ania Patla